La dernière livraison de la revue Genesis constitue une nouveauté à plus d’un titre.
D’une part, elle ouvre résolument en direction d’une analyse critique des images, une revue généralement dédiée à la littérature.
D’autre part, elle est la première publication jamais consacrée au temps long des genèses photographiques, au travail complexe des auteurs. Elle va ainsi à l’encontre d’une doxa qui fait volontiers d’une photographie le fruit d’une opération sans durée, quasi immatérielle.
S’appuyant tant sur des travaux conduits dans les ateliers d’artistes contemporains que sur l’analyse d’archives textuelles ou photographiques, ce numéro « Photo-graphies » accorde toute son attention aux traces matérielles abandonnées par la création ( négatifs, planches contacts, carnets de voyage, textes d’accompagnement etc.). De manière indirecte, il vise à faire émerger de nouvelles lectures des images.
Un argentype achevé, Jean-Marie Fadier
Répertoire alphabétique de Gisèle Freund (1938-1939)
« Rien que la Terre », photomontage Marinus Jacob Kjeldgaard, publié dans Marianne le 13 septembre 1939
Carnet de terrain, récit des journées du 23 au 27 septembre 1967, Roland Michaud
L’ouvrage retrace la découverte des photomontages anti-nazis de Marinus Kjelgaard par Gunner Byskov (1932-1939), les processus de réalisation des portraits de James Joyce par Gisèle Freund (1938-1939), le travail d’écriture de « History of Photography » par Beaumont Newhall, la photographie des caravanes de chameaux dans le Pamir afghan par Roland et Sabrina Michaud (1971), les processus de travail de l’artiste Stéphane Couturier, les recherches conduites par Dominique de Font-Réaulx .
Seront présents à cette présentation : Anne Cartier-Bresson, Directrice de l’atelier de restauration des photographies de la Ville de Paris; Sabrina et Roland Michaud, photographes ; Jean-Marie Fadier, photographe.
Ainsi que les responsables de la revue, membres de l’institut des textes et des Manuscrits modernes/ CNRS- Ecole normale supérieure (Daniel Ferrer, Almuth Grésillon, Lydie Rauzier) et Monique Sicard (responsable du numéro).
Conférence à l’auditorium de la MEP, en accès libre, sur présentation de votre billet d’entrée, dans la limite des places disponibles.