Juillet ; mois de la photographie au Liban 98

C’est au Centre culturel français, rue de Damas, que les organisateurs du «Mois de la photographie» se sont réunis samedi dernier pour une dernière mise au point avant le lancement de cette manifestation le 27 juin prochain. Une rencontre qui coïncidait avec la visite du président de la République française M. Jacques Chirac et avec l’inauguration de la «nouvelle» Résidence des Pins où s’est également tenue une exposition portant sur l’histoire de cette Résidence, tirée des archives du Quai d’Orsay. «Comme un clin d’œil au «Mois de la photographie»», a souligné Henry Chapier, «une sorte d’avant-première qui vient confirmer que la photo est aujourd’hui un véritable moyen de communication et d’échanges artistiques». «Tout comme la visite de M.Chirac, cet événement témoigne de la confiance de la France dans le Liban qui se reconstruit, de sa détermination et de son engagement», a pour sa part ajouté le directeur du C.C.F. de Beyrouth, Jean-Claude Voisin. Placé sous le patronage de MM.Jacques Chirac et Elias Hraoui et organisé en partenariat avec le ministère libanais de la Culture, An-Nahar, la Banque Libano-Française, la fondation Issam-Farès, Kodak et l’Université du Saint-Esprit Kaslik, «Le Mois de la photographie» présentera, à partir des différents Centres culturels français et à travers 56 sites répartis sur tout le territoire libanais, des clichés de 12 grands photographes français de renommée internationale, mais aussi les œuvres de nombreux photographes libanais. Décentralisation «Nous espérons que cette initiative motivera la jeunesse et qu’elle contribuera à faire découvrir le Liban aux nombreux visiteurs attendus», a déclaré Gebran Tuéni, directeur d’An-Nahar, insistant sur la décentralisation de l’exposition. «Un hommage particulier sera par ailleurs rendu aux photographes de la presse, au palais Mansour», a-t-il annoncé. «Ce site, qui a abrité pendant la guerre la Chambre des députés, accueillera en effet une exposition consacrée aux clichés de ces soldats de la paix, témoins et parfois martyrs de la guerre». Un catalogue, encore sous presse, sera publié à cette occasion. Quant à la programmation finale, elle ne pourra être annoncée qu’en dernière minute, vu l’ampleur de l’exposition. «Nous accueillerons de grands artistes qui ont déjà fait leurs preuves dans différents domaines de la photo: art, environnement, publicité, politique, société…», a poursuivi Henry Chapier. «Les jeunes talents libanais pourront donc rencontrer ces professionnels pour des échanges enrichissants». Seule université libanaise à délivrer un diplôme en photographie, l’USEK (faculté des Beaux-Arts), partenaire de l’exposition, organisera durant tout le mois de juillet des conférences, des projections de films, des ateliers de travail ainsi que des expositions. Pour sa part, outre plusieurs manifestations prévues pour juillet, l’agence Kodak lance deux concours de photo. Le premier, interscolaire, porte sur «la tradition familiale libanaise» tandis que le second s’adresse aux universitaires et a pour thème l’«intimité».