- Livre signé
- Monographie
Maurel de Maillé – Les inconnues de la scène / Holy flesh ; signé par Marie Maurel de Maillé
€27.00 TVA incluse
1 en stock
Je suis devenue photographe presque « par hasard », on pourrait dire qu’à un moment c’est la photographie qui s’est imposée à moi, je l’ai d’abord approchée par tâtonnements, elle a été mon alliée, avant d’être ma discipline principale.
En effet, j’ai suivi un cursus aux Beaux-Arts de Saint-Etienne durant lequel j’ai travaillé avec différents médiums, mais la photographie n’était pas nécessairement celui que je privilégiais. Je m’y intéressais, mais je ne me sentais pas impliquée complètement. Il me servait dans des installations, à la fois comme support et comme traces de performances, mais n’était pas utilisé en tant que fin en soi. J’ai été l’élève de François Méchain (qui m’a beaucoup soutenue) et je m’inscrivais dans une photographie dite « plasticienne ».
Après mes études je me suis retrouvée sans atelier et peu à peu la photo s’est imposée presque par la force des choses, je me suis enfin risquée à la pratiquer de manière autonome.
Je pense à un projet qui me semble fondateur de ma démarche : C’est un travail intitulé Prière d’emporter qui m’a permis d’expérimenter de plein fouet la notion de photographe et de modèle.
J’avais passé une annonce où je cherchais des personnes qui accepteraient que je photographie leurs cicatrices. Je me suis soudain retrouvée en face d’inconnus, la plupart, dévêtus, dans l’espace particulier du studio photo avec une proximité très resserrée puisque j’utilisais un objectif macro. Il y a eu cette tension entre désir et embarras, concentration et trouble et le boîtier de l’appareil a été pour moi autant un rempart qu’une cuirasse ! Il m’a tout autant servi à casser qu’à créer une distance entre mes modèles et moi.
Depuis, je m’interroge beaucoup sur le statut, le rôle, du modèle et du photographe et leur relation.
72 pages, 3 papiers différents.
Dos carré cousu, couverture rigide Colorplan.
Deux séquences photographiques en noir et blanc.
Textes : Eric Rondepierre, Sandy Berthomieu.