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Seusse — Anne-Lise Seusse : Les enfants du palais sous la mer expo Maison européenne de la photographie 12/06/24- 14/07/24 ; signé par la photographe

Simond Anne-Lise
Seusse — Anne-Lise Seusse : Les enfants du palais sous la mer expo Maison européenne de la photographie 12/06/24- 14/07/24 ; signé par la photographe

20.00 TVA incluse

Editeur MEP / Morel books
Date de parution 2024
Langue Français - Anglais
Type de reliure souple

Du 12 juin au 14 juillet, le Studio de la MEP, espace dédié à la création émergente, accueille le projet Les enfants du palais sous la mer, de la photographe et vidéaste Anne-Lisse Seusse. Initiée suite à une invitation de la sociologue et enseignante-chercheuse Amélie Nicoles, ce projet s’intéresse à deux problématiques liées au territoire de la région vendéenne : le devenir d’anciennes colonies de vacances qui en bordaient le littoral et la menace représentée par le réchauffement climatique entrainant la montée des eaux.

La photographe et vidéaste Anne-Lise Seusse présente, dans l’espace du Studio, son projet « Les enfants du palais sous la mer », initié suite à l’invitation de la sociologue et enseignante chercheuse Amélie Nicolas à questionner le devenir des anciennes colonies de vacances sur le littoral vendéen, ainsi que les projections de submersion à venir. Anne-Lise Seusse prend comme lieu de recherche Saint-Hilaire-de-Riez, commune vendéenne qui comptait jusque dans les années 1970 plus d’une dizaine de centres de vacances, nés d’une volonté politique d’accueillir les enfants issus de la « banlieue rouge » (villes communistes entourant Paris) après la Seconde Guerre mondiale, et s’intéresse plus particulièrement à l’une de ses colonies, abandonnée en 2018.

Travaillant en deux temps, l’artiste réalise de nombreuses recherches qui mêlent la sociologie urbaine, l’histoire et la politique territoriale, mais également des récits intimes via la collecte de cartes postales, de photographies et de lettres. Dans un second temps, elle investit durant la nuit la colonie inhabitée pour en faire son atelier de « plein air ». Illuminant l’espace à l’aide de gélatines colorées, elle livre des images au croisement de la photographie documentaire et de la photographie judiciaire, mais également de l’installation et de la sculpture. « Les enfants du palais sous la mer » donne à voir un dédale d’objets abandonnés de natures variées ; du mobilier mais également des couvertures, des matelas, des jouets et même des chaussures qui semblent saturer l’espace. On ne sait si une catastrophe est imminente ou si elle a déjà eu lieu. Au milieu de ces objets, des traces de vie se lisent par la présence de graffitis qui racontent un autre récit ; celui de ces lieux dépréciés qui deviennent à nouveau désirables. Anne-Lise Seusse nous fait parcourir cette colonie que nous ne saisissons que par fragments, comme dans une sorte de déambulation hallucinée.

Clin d’œil au projet photographique « Vandalism » de John Divola qui, entre 1974 et 1975, se rendit dans des maisons délabrées qu’il vandalisa à l’aide de peinture aérosol et d’autres outils avant d’immortaliser ses créations, « Les enfants du palais sous la mer » évoque aussi l’imaginaire dystopique de James Graham Ballard, notamment dans Le Monde englouti, où la civilisation humaine finit irrémédiablement submergée par les eaux.

 

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