En général, je sais longtemps à l’avance que je pars.
Il y a ce désir du pays et, dans cette phase d’attente, on croise souvent quelqu’un qui est allé là-bas. Ma perception passe par la lecture, des écrits qui me feront sentir de l’intérieur. Quand j’arrive sur place, à ma manière, je suis prêt. Le départ en lui-même est la pire des tortures jamais inventée. Je lutte contre le départ, mais quand je suis en voyage, je suis si pleinement dedans que je me rends compte presque par mégarde qu’il faut revenir.
Là, j’utilise la technique du plongeur remontant à la surface par paliers. Après, je suis heureux de rentrer chez moi et je reste assez de temps à Paris pour que le voyage suivant s’enchaîne…