Réalisant des performances avant l’heure, non sans humour ni provocation, elle bouscule les codes de représentation du corps féminin. Pénétrant dans des lieux désaffectés, elle choisit une pièce vide au dernier étage, où elle place son appareil photo sur un pied et règle distance et vitesse. En côtoyant des objets du quotidien, elle fait de son corps nu un élément de la composition photographique, qui se transforme en un terrain de jeu aux multiples possibles. De ces journées clandestines, elle développe des tirages en noir et blanc dans sa salle de bains transformée en chambre noire, les étalant sur son canapé. Ensuite, elle retravaille ses tirages à la peinture à l’huile, créant un univers vibrant et hautement coloré. Cette série de 1979 est accompagnée d’une sculpture figurative inédite conçue spécifiquement pour l’exposition.
Exposition présentée dans le cadre du Mois de la Photo du Grand Paris
Édition
Un livre, publié aux Éditions Marval, accompagne l’exposition.
Avec des textes de Philippe Dagen.