Six rouleaux de trente six poses évoquent ainsi la vision fraternelle d’une nation bientôt frappée par la guerre civile. Iconographie d’une organisation sociale révolue où la question de l’identité n’existait pas, ces images revitalisent l’imaginaire exotique et colonial et intriguent : pourquoi avoir voulu les soustraire à la mémoire collective?
Les médaillons de couleurs encadrant les photographies établissent le protocole plastique de lecture : reprenant les couleurs verte, rouge, jaune du drapeau portugais et noire du futur angolais, le bleu évoquant l’océan atlantique, et le blanc, la paix et l’harmonie, ce jeu combinatoire établit une structure narrative singulière.
Cette installation photographique est complétée par la projection d’une vidéo qui étend le récit de l’archive au format fictionnel, à travers un dialogue entre un jeune conscrit en Outre-Mer et une jeune fille qui l’attend à Lisbonne.
Production : Imag’in Productions / Anne Laure Dagorn
Scan & Prints : Atelier Surexposes / Bruno Cordonnier
Exposition en partenariat avec la Fondation Gulbelkian