PROJECTIONS DU WEEK-END

PROJECTIONS DU WEEK-END
Ren Hang et Coco Capitán

Chaque samedi et dimanche, la MEP programme un cycle spécial de projections dans son auditorium, dans le prolongement des expositions de Ren Hang et Coco Capitán.

La MEP

Ce cycle est l’occasion de découvrir plusieurs documentaires retraçant le travail et le parcours singuliers de l’artiste chinois Ren Hang, ainsi qu’un court-métrage de Coco Capitán.

HORAIRES

SAMEDI

15h        The Art of Taboo, production VICE, 2013, 12 minutes
15h12    La Chine dans l’objectif, Réal. Emma Tassy, 2013, 26 minutes
15h38    I’ve got a little problem, Réal. Ximing Zhang, 2017, 44 minutes
16h23    Vogue Me : The New Face of China,  Réal. Coco Capitán, 2 minutes
16h25    Reely and Truly, Réal. Tyrone Lebon, 2014, 29 minutes
16h55    Arakimentari, Réal. Travis Klose, 2004, 74 minutes
18h10    The Art of Taboo, production VICE, 2013, 12 minutes
18h22    La Chine dans l’objectif, Réal. Emma Tassy, 2013, 26 minutes
19h00    Les Stars, Réal. Serge Lutens, 1974, 17 minutes
19h17    fin

DIMANCHE

15h         The Art of Taboo, production VICE, 2013, 12 minutes
15h12     La Chine dans l’objectif, Réal. Emma Tassy, 2013, 26 minutes
15h38    Vogue Me : The New Face of China,  Réal. Coco Capitán, 2 minutes
15h40    Reely and Truly, Réal. Tyrone Lebon, 2014, 29 minutes
16h10    Free Radicals, Réal. Pip Chodorov, 2011, 82 minutes
17h32    The Art of Taboo, production VICE, 2013, 12 minutes
17h45    La Chine dans l’objectif, Réal. Emma Tassy, 2013, 26 minutes
18h10   fin

  • Arakimentari

  • Arakimentari

  • Coco Capitan, Vogue me : the new face of China

  • Coco Capitan, Vogue me : the new face of China

  • La Chine dans l'objectif

  • Reely and truly

  • Ren Gang, I've got a little problem

  • Ren Hang, The art of taboo

  • Les Stars

PROGRAMME DÉTAILLÉ

The Art of Taboo, 2013
Samedi, 15h et 18h10. Dimanche, 15h et 17h32
Production VICE
Durée : 12 minutes
En 2013, le journaliste Tomo Kosuga est allé à la rencontre de Ren Hang à Pékin. C’est chez lui, dans son petit appartement où se croisent amis et modèles, que le reportage se déroule. Il laisse entrevoir le besoin de s’exprimer de cette génération.

La Chine dans l’objectif : la quête de soi, 2013
Réalisation : Emma Tassy
Samedi, 15h12 et 18h22. Dimanche, 15h12 et 17h45
Durée : 26 minutes
En Chine, la jeune génération se cherche, dans une bataille constante pour réaliser ses rêves et vaincre ses peurs. Snapshots noir et blanc du collectif Bird Head dans un Shanghai festif et mélancolique ou introspection de la précoce Chen Zhe qui fait voler en éclats la sacrosainte piété filiale. Au sein d’une quête identitaire inédite dans le pays, la découverte de l’individu, la caméra va de nuits blanches en errances amoureuses, pour suivre le quotidien de cette jeunesse née avec la société de consommation, et pourtant toujours en proie avec les paradoxes de la société d’hier, ancrée dans le collectif.

I’ve got a little problem, 2017
Samedi, 15h38
Réalisation : Ximing Zhang
Durée : 44 minutes
Ren Hang est connu pour ses images mettant en scène des modèles nus, souvent choisis parmi ses amis ou via son site internet. Cette esthétique lui a valu de nombreux désagréments avec les autorités chinoises. Dans I’ve Got a Little Problem, le réalisateur et compatriote de l’artiste, Zhang Ximing, filme la chronique des luttes de Ren Hang, qu’elles soient liées justement à la morale publique, aux attaques critiques ou bien à la dépression qui finit par l’emporter.

Vogue Me : The New Face of China
Samedi, 16h23 et dimanche, 15h38
Réalisation : Coco Capitán
Durée : 2 minutes
Ce court film de Coco Capitán est une sorte de « carnet de croquis » visuel, tourné en super-huit, lors de séjours en Chine. La forme courte et expérimentale de ce film en accentue la dimension poétique et la liberté de ton.

Reely and Truly, 2014
Samedi, 16h25 et dimanche, 15h40
Réalisation : Tyrone Lebon
Durée : 29 minutes
Ce film de Tyrone Lebon est un essai visuel sur les photographes et leurs pratiques. Il a été filmé en utilisant tous les supports de pellicule disponibles : 65mm, 35 mm, 16mm, super 16mm et 8mm, ce qui le rattache formellement au cinéma expérimental.
Il fait partie du projet en cours Reely and Truly, qui se donne pour objectif d’illustrer la pratique de plus de trente photographes contemporains. On découvre ici : Mark Lebon, Dick Jewell, Juergen Teller, Jack Webb, Sean Vegezzi, Jason Evans, Nigel Shafran, Fumiko Imano, Charchakaj Waikawee, Lina Scheynius, Nobuyoshi Araki, Takashi Homma, Ari Marcopoulos, Jill Freedman, Nick Sethi, Asger Carlsen, Arne Svenson, Petra Collins, Tim Barber, Renee Cox, Mario Sorrenti, and Lele Saveri.

Arakimentari, 2004
Samedi, 16h55
Réalisation : Travis Klose
Production/Distribution : Jason Fried / Travis Klose
Durée : 74 minutes
Dans un kimono rouge, ses bras fermement liés, elle regarde l’objectif avec une expression vide. Derrière l’appareil, Nobuyoshi Araki, l’un des artistes japonais contemporains les plus controversés et les plus célébrés. Ce film montre Araki au travail et revient sur sa personnalité et son énergie créative, avec des commentaires de ses admirateurs dont Björk et Takeshi Kitano.

Free Radicals, 2011
Dimanche, 16h10
Réalisation : Pip Chodorov
Durée : 82 minutes
Parce qu’il baigne dans le monde des images depuis son enfance passée dans les années 1960 à New York, Pip Chodorov, cinéaste et musicien, livre une histoire du cinéma expérimental toute personnelle, amoureuse et passionnée. Films de famille, films d’artistes, dont les siens, courts entretiens avec des cinéastes, certains tournés par son père pour la télévision dans les années 1970, Chodorov compose une vaste fresque et nous présente « ses amis ».
 Stan Brakhage, Robert Breer, Ken Jacobs, Peter Kubelka, Jonas Mekas, Hans Richter et bien d’autres encore composent la série de portraits d’une famille, qui constitue depuis les années 1950 « le premier art américain reconnu ». Dans les archives du père de Chodorov, les témoins évoquent librement leur manière d’inventer, à la fois artistiquement et presque scientifiquement ce cinéma « expérimental ». Innovations joyeuses et irrévérencieuses des formes autant que des conditions de projection : Lemaître et le mouvement lettriste, Vanderbeek et les ordinateurs, Kulbelka exposant ses pellicules comme de la sculpture… Snow rappelle les différences sociales entre les artistes, le milieu expérimental vivant plutôt dans les quartiers populaires. Les cinéastes ont dû trouver des moyens de se fédérer : les frères Mekas pourtant sans un sou ont aidé de nombreux cinéastes, dont Nam Jun Paik à ses débuts ; ils ont fondé en 1970 l’Anthology Film Archives, lieu de distribution, de projection et de documentation de ce cinéma différent.

Les Stars, 1974
Samedi, 19h
Réalisation : Serge Lutens,
Durée : 17 minutes

« Quelle neige, quelle boue, quel remord marquerait de sa permanence l’intégrale d’un passé.
Faudrait-il que de mes empreintes chaussées je marche à reculons pour visiter mes âges en leur tournant le dos. Non !
Mes filles-images parlent le Muet.
Ma haute indéfinition leur passe la parole. »
Serge Lutens

Lorsque l’on demande à Serge Lutens de parler de son film, Les Stars, il utilise un langage poétique, presque rimbaldien et regarde vers le futur.
Les Stars, réalisé en 1974, présente « un cinéma symboliste qui rêve une femme à travers un univers qui est la couleur ». Sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs lors du Festival de Cannes de 1976, le film fut projeté jusqu’à la fin des années 70 dans de nombreux festivals et cinémathèques à travers le monde. Rythmé de musiques des années 1920 et 30, il révèle des personnages flamboyants et énigmatiques à la gestuelle maitrisée, quasi hypnotique.
Les figures féminines incarnées par Isabelle Weingarten, Susan Moncur et Louise Despointes, donnent corps à une pantomime ou performance, pensée par Serge Lutens. Elles apparaissent comme des visions intemporelles, oscillant entre passé et futur.
Ce film, création inclassable de dix-sept minutes vingt-six secondes, rappelle parfois par sa structure et son rythme le cinéma d’avant-garde et annonce une esthétique toujours d’actualité.  Les Stars, de Serge Lutens, est une clé qui ouvre la porte d’un univers artistique à l’identité visuelle singulière, en quelque sorte le manifeste mystérieux et élégant d’un artiste en mouvement.

Nous remercions la Fondation Serge Lutens, Patrice Nagel, et la Galerie Agathe Gaillard de nous permettre de projeter ce film.