Magistrales, ses séries se déclinent au fil des lieux et des thèmes : Naples et le Caravage (Naples, 1988- 1995) ; les cabines téléphoniques et les sans-abris (Derrière la Vitre, 1997-1999) ; l’Afrique du Sud et le Sida (Piéta Sud-africaine, 2002) ; la prison désaffectée de Saint-Paul de Lyon où furent incarcérés de nombreux résistants (Prisons, 2012).
Ephémère par essence, ce dispositif d’installation sur les murs de la ville a naturellement conduit l’artiste vers la photographie pour documenter et garder une trace de son travail. De cette valeur initiale de document, la photographie a pris peu à peu le statut d’œuvre à part entière. Ainsi, l’artiste, qui rencontre la photographie incidemment, va s’emparer pleinement de ce médium, jusqu’à ce qu’il occupe une place centrale dans l’œuvre.
Véronique Bouruet-Aubertot
Commissariat : Odile Aittouarès-Inzerillo