Table ronde — Conflits des images et des mots, la photographie en temps de guerre

Table ronde — Conflits des images et des mots, la photographie en temps de guerre

En écho à l'exposition Boris Mikhaïlov — Journal ukrainien, la MEP et L’Obs vous invitent à partager une réflexion sur le rôle, le statut et le pouvoir des images dans le cadre de conflits militaires ou socio-politiques.

Auditorium

Au tarif d’un billet d’entrée donnant également accès aux expositions.
Réservation obligatoire.

Si le travail de Boris Mikhaïlov, qui couvre 50 ans d’histoire de l’Ukraine depuis l’URSS à la révolution de Maïdan, n’a jamais donné à voir de conflit armé à proprement parler, il est révélateur de la position ambigüe des images – à la fois témoignage et expression subjective – dans un contexte de crise grave.

Le 24 février 2022 marque le début d’une attaque militaire massive par la Russie sur l’ensemble du territoire ukrainien dont témoignent, jour après jour, les photographies du conflit qui nous parviennent aussi bien par les médias traditionnels que par les réseaux sociaux.

Cette table ronde est l’occasion, non pas de parler de la guerre en Ukraine en tant que telle, mais de questionner ce que nous dit la photographie du conflit. À quoi servent les images dans un tel contexte ? Comment informent-elles et comment circulent-elles ? Comment sont-elles utilisées ? De quelle manière, nous spectateurs, les réceptionnons-nous ?

Aborder le médium photographique au regard d’un conflit armé, c’est aussi s’interroger sur la manière dont on montre des individus en prise avec la violence la plus extrême. Quelle éthique pour l’image ? Enfin, la question des mots, notamment ceux des journalistes dont les écrits accompagnent et mettent en contexte les images, est également au cœur des enjeux liés à la réception de celles-ci par les spectateurs.

Simon Baker, Directeur de la MEP, modérera l’échange.

Image en une : De la série « The Theater of War, Second Act, Time Out », 2013 Tirage chromogène © Boris Mikhaïlov, VG Bild-Kunst, Bonn. Collection Akademie der Künste, Berlin.

Les intervenants

© Arthur Gauthier

Adrienne Surprenant

Née en 1992, Adrienne Surprenant est une photographe canadienne installée en France. Ses thèmes de prédilection comme l’identité, la santé mentale, les droits de l’homme et l’environnement sont entrelacés dans ses projets, qui capturent la réalité brute du monde. La photographie est un engagement social sans compromis.

Son travail a été publié dans de nombreux médias internationaux. Ses séries ont été exposées au Canada, en France (Visa pour l’image) et en Angleterre. Adrienne Surprenant a rejoint MYOP en 2022.

© Arthur Gauthier
© Le Média, 2022.

André Gunthert

André Gunthert est historien des cultures visuelles, maître de conférences à l’EHESS. Il est spécialiste des médias d’enregistrement, de l’édition illustrée et des cultures populaires contemporaines.

Il a publié de nombreux articles et ouvrages consacrés à l’histoire de la photographie ou à ses usages sociaux (L’Image partagée. La photographie numérique, Textuel, 2015). Il a fondé et dirigé la revue scientifique Études photographiques (1996-2017) et animé le média social Culture Visuelle (2009-2016). Ses recherches actuelles sont consacrées au tournant documentaire des formes visuelles.

© Le Média, 2022.
© Sara Daniel

Sara Daniel

Sara Daniel est une écrivaine, chroniqueuse et Grand Reporter à l’Obs.

En 2009, elle devient rédactrice en chef au service « Étranger ». Elle a récemment publié deux reportages se déroulant au Donbass et à Boutcha, en Ukraine, où elle va régulièrement pour couvrir le conflit. Son dernier livre “La Putain du Califat” a été publié chez Grasset en 2021.

© Sara Daniel

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