Au tarif d’un billet d’entrée donnant également accès aux expositions.
Réservation obligatoire.
Si le travail de Boris Mikhaïlov, qui couvre 50 ans d’histoire de l’Ukraine depuis l’URSS à la révolution de Maïdan, n’a jamais donné à voir de conflit armé à proprement parler, il est révélateur de la position ambigüe des images – à la fois témoignage et expression subjective – dans un contexte de crise grave.
Le 24 février 2022 marque le début d’une attaque militaire massive par la Russie sur l’ensemble du territoire ukrainien dont témoignent, jour après jour, les photographies du conflit qui nous parviennent aussi bien par les médias traditionnels que par les réseaux sociaux.
Cette table ronde est l’occasion, non pas de parler de la guerre en Ukraine en tant que telle, mais de questionner ce que nous dit la photographie du conflit. À quoi servent les images dans un tel contexte ? Comment informent-elles et comment circulent-elles ? Comment sont-elles utilisées ? De quelle manière, nous spectateurs, les réceptionnons-nous ?
Aborder le médium photographique au regard d’un conflit armé, c’est aussi s’interroger sur la manière dont on montre des individus en prise avec la violence la plus extrême. Quelle éthique pour l’image ? Enfin, la question des mots, notamment ceux des journalistes dont les écrits accompagnent et mettent en contexte les images, est également au cœur des enjeux liés à la réception de celles-ci par les spectateurs.
Simon Baker, Directeur de la MEP, modérera l’échange.